Mondes
professionnels
Trabalhan amb l’occitan
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Quentin Garnier
Doctorant à l'Université Paul Valéry de Montpellier
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« Je suis en doctorat de linguistique et je donne des cours de dialectologie à l'université. Mon parcours antérieur ne semblait pas me prédisposer à la recherche en occitan.
Je suis né à Grenoble et je n'ai jamais entendu parler de cette langue avant mes 20 ans. C'est une région où on entend peu parler des langues minoritaires.
Après le lycée, j'ai eu un peu de temps pour aller aider mon grand-père dans les vignes et je l'ai entendu parler « patois ». En me renseignant, j'ai découvert que le « patois » qu'il parle est en fait de l'occitan. À l'époque, je faisais des études en physique théorique et en même temps je m'intéressais de plus en plus à l'occitan. À la fin de mon master 2, j'avais un sujet de thèse, mais je me suis dit que je voulais faire quelque chose qui me tenait plus à cœur et donc je me suis tourné vers l'occitan.
Tout en travaillant, j'ai fait des études d'occitan pendant 5 ans en Enseignement à distance à l'Université Paul Valéry de Montpellier. Cette possibilité donne accès à une plateforme où on peut suivre les cours. On peut aussi télécharger des devoirs régulièrement corrigés par les professeurs. À la fin du master 2, Hervé Lieutard, professeur de linguistique, m'a aidé à trouver un sujet de thèse qui a été accepté par l'école doctorale. J'étudie donc la syllabe dans les parlers vivaro-alpins entre l'Ardèche et l'Italie, c'est-à-dire les parlers occitans du nord-est qui sont moins connus que les autres. Je vais enregistrer des gens un peu partout pour ma thèse, ce sont des rencontres souvent amusantes et toujours enrichissantes. Je me rends compte que la langue est encore très vivante. »